Autour de la table ronde des rencontres Abraham Mazel - 8 juillet 2012

Publié le par Isabelle Jouve

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Cévennes, une terre, des territoires
 

Deux jours de 10h30 à 19 heures, deux jours à parler, raconter, débattre. Deux jours à s’interroger sur les Cévennes, à interroger les Cévennes et on est loin d’avoir tout dit. Les Cévennes ne sont pas un territoire géographique proposait Jacques Mauduy en ouverture des rencontres Abraham Mazel, samedi matin. En Cevennes, il y a une multitude de territoires constatait Jacques Verseils, organisateur de ces rencontres, dimanche soir en guise de conclusion provisoire. Et lui -comme un certain nombre d’autres qui cherchent à comprendre, à appréhender la réalité cévenole actuelle- qui passe les ponts, et pousse les barrières en marchant (c’est une des utilités des bergers et de leurs troupeaux), visite ces différents territoires, leur rend visite. Résultat, un grand nombre d’entre eux étaient représentés à la table ronde du dimanche après-midi. Il y avait là Marcel Manoël (pasteur ERF), Yannick Louche (président du SMAG Vallée du Galeizon), Jacques Mauduy (historien), Patrick Cabanel (historien), Max Chaleil (auteur, éditeur), Lucien Affortit (conseiller général), Matthieu Dollfus (architecte au PNC), Wilhem Sunt (militant associatif) et deux de ses amis. Chacun a pu en quelques mots exprimer ce que sont les Cévennes pour lui. Quelle est la part de la nostalgie dans l’attachement aux Cévennes ? Interrogeait Max Chaleil. Les Cévennes, espace de liberté, pour Lucien Affortit, qui témoignait qu’en prenant le temps de discuter, on arrive toujours à y trouver une solution. Paradoxe pour Matthieu Dollfus: Cévennes terre de cocagne et fonction régalienne. Ensemble de flux (argent, culture, hommes) pour Jacques Mauduy et une question face à la mondialisation qu’il voit comme un chapeau susceptible d’étouffer les Cévennes : qui va faire que le chapeau se soulève un peu? Une histoire personnelle rappelant l’Epervier de Maheux pour Patrick Cabanel doublée d’un regard curieux vers les nouvelles populations cévenoles. Yannick Louche, ce qui l’intéresse en Cévennes ce sont les Cévenols au sens large, les gens qui habitent ce territoire, tandis que les pasteur Manoël y voit lui l’opportunité d’un espace de retraite spirituelle. Pour Wilhem Sunt qui se définit lui-même comme fils de hippie, " les cévennes je les ai dans le coeur, c’est la montagne qui m’a gardé, pas les hommes, les hommes c’est venu après, au travers de luttes communes ". Inutile de dire que ce tour de table donna lieu à un débat riche et animé. Une richesse à l’image des différentes conférences qui se sont succédé durant le week-end. Vous pouvez vous procurer les enregistrements sonores auprès de l’association Abraham Mazel . Enfin, un petit coup de coeur pour la conférence d’Eckart Birnstiel (historien), plus personnelle, un autoportrait très sensible.

                                                                                                                                              Isabelle Jouve

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Culture (autres)

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